Pourquoi faire ?
Se promener à Laval en juin, au Pays basque, à Toulouse, Nantes, Grenoble et Rennes c'est très sympa car on retrouve les copains agilistes qu'on ne voit que trop peu souvent, on assiste à des conférences ou à des ateliers inspirants, passe on des bonnes soirées, fait des nouvelles rencontre.. C'est top !
Quête de feedbacks !
Mais pourquoi présenter soi même un sujet alors ?
Je l'avoue, présenter la spirale dynamique est passionnant. Le but de la partager aux agilistes est de recueillir des feedbacks et m'assurer de l'apport de valeur.
Une fois passés les ROTI "secs" c'est à dire sans autre feedback que la gommette (et qui sont pour moi des "Vanity Metrics" chers à Dave McClure qui qualifiait ainsi les KPI non actionnables qui s'adressent à l'égo) et ceux qui sont venus nourrir le contenant c'est à dire ma présentation (j'ai une chance énorme : celle d'être entouré par des personnes bienveillantes qui m'ont permis de modeler ma présentation au fil des sessions rendre le concept plus compréhensible, en diminuant le nombre de message, en la rendant plus pragmatique avec des exemples), un
troisième type de feedbacks est arrivés, et là on touche du doigt la raison profonde de ma démarche : les retours sur le fond.
"La méthode la plus simple et la plus efficace pour
transmettre de l’information [...] est le dialogue en face à face."
Manifeste Agile
Le tout premier feedback est surprenant. Il est venu bousculer une de mes croyances : les agilistes sont proches des questions soulevées par les principes d'entreprise libérée. Donc la spirale dynamique va forcément parler à mes congénères.
Ben en fait, non, pas du tout ! En tout début de conférence, j'ai systématiquement demandé aux participants s'ils ont lu "reinventing organizations" de Frédéric Laloux et en fait ...non. La connaissance de cet ouvrage de référence est finalement assez faible (alors que je m'attendais à une quasi unanimité).
Il reste donc un large champ de communication à faire sur le sujet, car sa lecture des organisations apprenantes, auto-organisées et centrées sur la valeur qu'il présente est pour moi une forme d'agilité. Pas l'agilité des méthodes ou des frameworks, mais celle de l'émergence et de la systémique.
Le deuxième est qu'une fois scénarisée, documentée de situations vécues ou encore illustrée de coaching passés, la spirale prend vie dans les esprits des participants et inspire : c'est en tout cas la nature de quelques uns des retours que j'ai eu le bonheur d'entendre.
J'ai cité notamment l'expérience d'un séminaire traversé avec la spirale (à lire ici),
d'exemples d'utilisation en coaching individuel (le billet de blog est à venir), ces exemples ont trouvé un écho et un fort intérêt.
La spirale agile est donc un outil pragmatique pour les agilistes (le plus souvent les coachs)
Le moment pendant lequel j'ai ressenti avoir touché une partie de l’auditoire est le passage sur le slide ci dessus.
J'interroge la salle sur la raison profonde qui pourrait me motiver à m'exprimer devant les participants, et en parallèle, les invite aussi à s'interroger sur leur motivations profondes à être venus dans un agile tour. Autant dans les regards que dans les feedbacks réellement partagés, j'ai compris que les mots de Clare Graves "... Les gens ont le droit d'être ce qu'ils sont" résonnent.
Donc la spirale dynamique touche par sa justesse, se montre pragmatique et a un auditoire probable.
C'est pour moi le signe que je peux continuer à avancer sur ce chemin ...c'est une quête sans fin :)
"À chaque étape de l’existence humaine, l’être humain adulte avance dans sa quête du Saint Graal, de la manière de vivre tel qu’il le souhaiterait. À chaque niveau de sa quête, il croit avoir trouvé la réponse aux problèmes de l’existence. Pourtant, à sa grande surprise, il est consterné de découvrir que la solution n’est pas celle qu’il avait trouvée. Chaque niveau le laisse déconcerté et perplexe. C’est tout simplement qu’à chaque fois qu’il a résolu un groupe de problèmes, il en trouve un nouveau à la place. Sa quête est sans fin."
Clare W. Graves